Grève à Lescar fin octobre 2012

Le transfert du Centre de Formation aurait pu se passer dans les meilleures conditions, c'était sans compter sur l'intransigeance d'ENSCO. Dès le départ, les relations ont été faussées par l'arrivée d'une nouvelle Présidente, tout juste francophone, ce qui ne facilite pas les échanges et encore moins la compréhension. Un dialogue de sourds c'est instauré, menant à la situation de blocage attendu. Le personnel comptait naturellement bénéficier de compensations financières dans le cadre du transfert, cela s'inscrit dans la poursuite du démentelement de PRIDE FORASOL entamé en 2011 avec 10 licenciements à Lescar et la fermeture de Velizy.

Certes, un transfert n'est pas un licenciement, puisque le salarié conserve son emploi, son salaire et son ancienneté. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une sortie de l'entreprise au sein de laquelle les plus jeunes ont passé 10 ans, et plus de 30 ans pour les anciens. Un geste significatif n'aurait guère grévé les 955.5 Millions de dollars US de bénéfices net après impôt, réalisés au 30 septembre 2012. Nous avions chiffré le montant des demandes à 3.6 M€.

Au delà des compensations, il faut ajouter le mépris pour les Institutions Représentatives du Personnel qui ont été bafouées au regard de leur prérogatives :

Le CHSCT ne sera jamais, ne serait ce qu'informé du projet de transfert

Le CE ne sera jamais en mesure de rendre un avis

Ce sont maintenant les tribunaux qui vont devoir trancher les litiges.

La liste de revendications des grévistes

Article paru dans LA REPUBLIQUE DES PYRENEES le 30 octobre

Article paru dans SUD OUEST le 31 octobre

Chronologie des 3 jours

Ces 3 jours passés ensemble, à défendre nous-même nos intérêts, c'est une expérience irremplacable pour celles et ceux qui l'ont vécu. Les salariés de Lescar sont restés debout, bien décidés à affirmer à qui veut l'entendre qu'ils ne sont pas prêts à se laisser marcher sur les pieds. La CGT est fière d'avoir pu participer à ce mouvement.